Ci-dessous la réaction du SNES aux amendements du sénat nous concernant.
lien : http://www.snes.edu/snesactu/article.php3?id_article=1370
Les amendements au sénat
Qu’est ce que le Ministre veut faire des psychologues ?
Plusieurs amendements ont été déposés, lors du débat au sénat, sur la loi d’orientation, principalement par le groupe communiste et l’UDF, visant à faire reconnaître l’apport spécifique des psychologues et leur statut particulier. Le Ministre s’est opposé à l’introduction de toute référence au rôle des psychologues dans le texte de la loi. Par contre un amendement stipulant la nécessité d’une diversification du recrutement des conseillers d’orientation-psychologues a été adopté, sur proposition du rapporteur de la commission des affaires culturelles, M.Carle.
L’article 8 nouvellement rédigé ré-introduit bien l’appellation correcte pour les co-psy, mais comprend désormais l’alinéa suivant :
« Le recrutement et la formation initiale des conseillers d’orientation-psychologues constituent un enjeu majeur en raison d’une évolution rapide des métiers et des qualifications. Il est donc nécessaire de développer un partenariat école/entreprise, d’introduire des stages en entreprise dans la formation des acteurs majeurs de l’orientation, de mettre en œuvre des plans de formation continue personnalisés sur l’évolution des métiers et des besoins de l’économie, mais aussi de s’engager vers une diversification du recrutement de ces personnels au bénéfice de personnes ayant acquis une expérience professionnelle. »
L’introduction d’une telle précision dans le rapport annexé, même s’il n’a pas de valeur législative, contient en germe le risque d’éclatement du statut puisque l’ouverture du recrutement à des non psychologues entraînerait, ipso-facto, la suppression de notre qualification de psychologue. D’ailleurs le Ministre, en réponse à un amendement de Mme David du groupe communiste, proposant d’introduire la référence à un statut de psychologue pour les psychologues scolaires, a déclaré que cela n’était pas nécessaire et a annoncé du même coup qu’une circulaire était en cours d’actualisation. ( ?).
Il s’est également opposé à l’adoption d’un amendement à l’article 11 précisant « qu’à tout moment de la scolarité obligatoire, lorsqu’il apparaît qu’un élève risque de ne pas maîtriser les connaissances et les compétences indispensables à la fin d’un cycle, le directeur d’école et le chef d’établissement propose à l’élève et à sa famille, après consultation des personnels de l’Education Nationale chargés du suivi de ces élèves, RASED dans le premier degré, personnels d’éducation et conseillers d’orientation-psychologues dans le second, de mettre en place un dispositif d’aide à la réussite scolaire, adapté à sa situation » (amendement Mme David)
On voit bien dans quel sens le ministre veut faire évoluer nos missions puisque des ajouts à l’article 13 concernant l’orientation, consistent à réduire notre intervention à l’information professionnelle et à la collecte d’informations sur les débouchés auprès des entreprises locales.
Plus que jamais le 2 avril, soyons présents et déterminés dans l’action nationale unitaire !